Hello ! ✨ Je suis ravie de vous retrouver aujourd’hui pour vous présenter une auteure que j’adore : Margherita Gabbiani ! Connue pour son roman C’est juste un collègue sorti chez Hugo New Romance, Margherita vient de sortir une toute nouvelle romance F/F ! Un grand merci à elle pour cette interview riche en découvertes ! ❤
Bonjour Margherita ! Peux-tu nous dire depuis quand tu écris ?
J’écris depuis que je suis toute petite, j’ai commencé quand j’étais enfant. J’adorais écrie des débuts d’histoires, j’ai toujours adoré faire des rédactions, des dictées, tout ça ! (rires) Ça a toujours été mon truc. En fait à l’adolescence, j’ai commencé à écrire des choses courtes : j’écrivais pas mal de poésie, parce que j’en lisais beaucoup et c’est un genre qui me plaisait énormément. J’écrivais des nouvelles, mais le problème c’est que je n’arrivais pas à aller au bout des choses. Donc, c’est pour ça que le format court m’allait très bien. J’ai même commencé à écrire une pièce de théâtre une fois (rires). Quand j’ai démarré dans la vie active, j’ai eu beaucoup moins de temps à accorder à l’écriture. J’ai eu une grosse période creuse pendant au moins cinq ou six ans. Je n’écrivais plus, je n’avais plus le temps mais ça me manquait énormément… Et j’ai repris réellement l’écriture quand je suis partie en voyage : entre 2017 et 2018. J’ai fait un tour du monde et visité 16 pays. C’est à ce moment-là que j’ai découvert l’existence de Fyctia, en lisant un roman de CS Quill. À la fin de Prude à frange, dans les remerciements, elle parle de Fyctia et je suis allée voir. Je me suis dit que ça avait l’air pas mal de pouvoir écrire en ligne. Moi qui écrivais toujours dans mon coin toute seule… Je me suis dit pourquoi pas ! Je vais me cacher derrière un pseudo et voir ce que ça donne. C’est en 2018 que j’ai vraiment repris le chemin de l’écriture à fond !
Voulais-tu devenir auteure ? Quel est ton métier ?
Ah oui ! Quand j’étais petite je rêvais de devenir écrivain. Mais bon, quand tu es petit, tu as l’impression que c’est comme être astronaute. Je me disais que j’adorerais écrire des histoires, mais ensuite j’ai grandi et je devais choisir mes études… J’ai quand même fait une fac de lettres, j’ai adoré ! Sauf que j’ai réalisé que je ne voulais pas être prof, donc il a fallu que je trouve autre chose. Je voulais rester en rapport avec l’écriture, alors j’ai essayé d’être journaliste. J’ai passé des concours pour rentrer dans une école, mais ça ne l’a pas fait. Il fallait être très calée sur l’actualité, les sciences politiques, et ça ne m’intéressait pas… Donc je me suis retrouvée en fac de Lettres, et en grandissant je ne pensais pas pouvoir être écrivaine à temps plein, alors avec Fyctia je me suis dit que si je pouvais le faire en tant que passion à côté, ce serait cool. Et maintenant, je me suis lancée à mon compte depuis novembre 2021 ! Je fais de la rédaction. Donc, j’ai de plus en plus cette idée de pouvoir vivre de ma plume, aussi bien sur le côté pro mais aussi publier plus de livres et pour pouvoir en vivre un peu. Je travaille dans le web depuis 8 ans, je fais de la pub en ligne, de la rédaction et du Community management.
Quel est le premier roman que tu as sorti ?
Le premier que j’ai sorti : C’est juste un collègue, a eu plusieurs vies. J’avais participé au concours Fyctia « Sous emprise », en 2018, j’avais fini dans le top 10, j’avais beaucoup de monde qui aimait mon histoire et qui me demandait la suite. Donc je me suis dit que pour une fois j’allais aller au bout de cette histoire, essayer de finir le roman. Donc j’ai continué à le publier sur Fyctia et sur Wattpad. Et quand j’ai eu le manuscrit terminé entre les mains, avec une communauté : je me suis dit que j’allais essayer de le publier. À ce moment-là, je l’ai envoyé à 2 maisons d’édition, et c’est tout ! Parce que déjà c’est un gros travail pour l’envoyer en maison d’édition. J’y croyais pas trop, mais je me suis dit que j’allais le tenter. Il y en a une où j’ai pas eu de retour : c’était Hugo ! (rires)
Et ensuite, j’avais passé le comité de lecture d’une autre maison, mais on m’a dit que ma fin n’allait pas, parce que c’était pas vraiment un happy end. Les personnes qui m’ont suivi à l’époque sur Wattpad s’en souviennent ! J’étais plutôt trash sur cette fin ! Et l’éditrice m’avait dit qu’en New Romance, il faut une fin heureuse. Du coup, je me suis beaucoup remise en question suite à ce retour. À la fin, j’ai décidé de suivre son conseil et de réécrire entièrement ma fin. À ce moment-là, il y a eu le lancement d’un wordcamp sur Stories by Fyctia, et je me suis dit que ça avait l’air top. C’est suite à ça que j’ai pensé à le sortir en auto-édition. C’était mon premier roman que j’ai sorti en février 2020, en auto-édition avec Stories by Fyctia et j’avais fait le format broché via Amazon.
J’ai eu beaucoup de retours positifs. Beaucoup de personnes aimaient vraiment l’histoire, et là je me suis dit que j’allais le reproposer aux maisons d’éditions. Je ne sais pas pourquoi, mais je me suis dit que comme ça fonctionnait, peut-être que ça allait leur convenir. À ce moment-là il y avait plusieurs maisons d’édition qui m’ont donné une réponse favorable.
C’était très bizarre, une maison m’avait dit on est d’accord pour te le prendre, mais au vue de l’engouement que tu as déjà suscité auprès des lecteurs, on pourra pas faire mieux. Au final j’ai réfléchi et j’ai dit non. Et ensuite il y en a une autre qui m’a proposé, et j’étais plutôt partante. Mais avec Stories by Fyctia, il y a le droit de préférence qui dure 2 ans et donc pour être publiée ailleurs il fallait que je voie avec eux pour qu’ils puissent me rendre mes droits. J’ai envoyé un mail à Fyctia en leur disant que mon manuscrit est accepté ailleurs et que j’aimerais bien publier avec eux et donc si je pouvais récupérer mes droits. Et là on m’a répondu que ça pouvait intéresser Hugo et on a transféré mon manuscrit à l’éditrice. Elle m’a dit que j’allais avoir un retour assez vite. J’étais un peu en mode « ah bon ! » ! (rires) Je n’y croyais pas du tout. Mais ils ont finalement été intéressé et on l’a publié en version poche en juillet 2021, donc un peu plus d’un an après la première sortie.
J’ai l’impression d’avoir une sacrée évolution entre les deux versions, c’est cool !
Lorsque tu l’as publié chez Hugo, y a-t-il eu un retravail sur le texte ?
Oui, on a fait un retravail pour proposer une version inédite. Il y a d’ailleurs des scènes qui ont été supprimées, d’autres rajoutées et des intrigues de fonds ont été un peu remaniées. Donc les deux versions sont différentes mais c’est à peu près la même fin, on a changé quelques trucs mais c’est globalement la même chose.
Tu l’as commencé sur Fyctia pour un concours, quel est ton ressenti par rapport à Fyctia ?
Fyctia a vraiment changé ma vie. Quand j’écrivais, c’était pour moi toute seule, c’était un peu mon jardin secret, je le faisais souvent quand j’avais besoin de sortir des choses, un trop plein d’émotions. Ça me permettait d’extérioriser et c’était mon truc. Hors de question que qui que ce soit ne lise mes écrits, et en arrivant chez Fyctia, je me suis vite cachée derrière un pseudo. Je faisais attention à ce que ça ne remonte pas dans mon profil privé.
Fyctia je trouve ça génial, ça donne un cadre d’écriture et je pense que c’est ce qui me manquait. Le fait que le concours a une durée dans le temps et le fait qu’on doive écrire chapitre après chapitre, pour pouvoir être lu : mine de rien, j’écrivais pas du tout comme ça avant. J’avais une trame d’histoire, j’écrivais un chapitre et puis j’avais envie d’écrire une scène qui pouvait se passer des chapitres après, j’écrivais de manière totalement décousue. Grâce à Fyctia, j’ai réussi à avoir un cadre. La communauté, j’avais trouvé ça génial ! Petit à petit, je suis sortie de ma grotte où je me cachais pour écrire toute seule et j’étais très stressée à chaque fois que je publiais un nouveau chapitre. Pouvoir lire l’avis des gens et tout… Ça devient comme une drogue, tu peux échanger avec eux sur ce que t’as écrit. C’est un moteur de fou ! Et c’est d’ailleurs grâce à la communauté que j’avais pu me faire, que je suis allée au bout du roman. Parce que c’était les gens qui me demandaient la suite. Donc il fallait que j’assure jusqu’au bout ! C’est hyper stimulant et motivant !
Clairement, je conseille vraiment à tous les auteurs qui n’osent pas trop et qui veulent se lancer dans l’écriture, d’aller sur Fyctia ! Parce que c’est vraiment stimulant ????
C’est juste un collègue, je l’ai écrit en 4 mois. J’étais arrivée en retard sur le concours, il avait commencé depuis deux semaines. Mais j’ai tenu jusqu’à la fin. Il faut s’accrocher, si tu perds le rythme et que tu ne continues pas de poster les gens t’oublient ensuite…
Comment s’est passé la transition entre l’AE et la publication chez Hugo ?
J’ai été contactée par celle qui allait être mon éditrice chez Hugo. On s’est appelées, on a fait un premier échange par téléphone. Elle m’a expliqué un peu comment on allait procéder. Je lui ai posé plein de questions. Elle m’a expliqué que le but c’était qu’on retravaille certains aspects du texte mais qu’on n’allait pas dénaturer le fond et l’intrigue principale. Selon elle il y avait des points à approfondir et à modifier. Mais dans tous les cas, on pouvait en discuter. Ça m’a beaucoup rassurée, elle était très à l’écoute et même pendant le travail édito, c’était vraiment génial.
On pouvait échanger de manière vraiment libre, elle écoutait mes suggestions et j’étais ouverte aux siennes aussi. Profiter de la valeur ajoutée d’une éditrice qui me conseille c’était top ! On a fait tout ce travail, ensuite il y a eu le travail sur la couverture et le résumé. C’était une sacrée aventure, c’était vraiment chouette !
Avec C’est juste un collègue, tu as participé au FNR en 2021 ! Quel est ton meilleur souvenir du festival ?
Tout le festival ! (rires) Franchement, c’était la première fois que j’y allais. Je n’y étais jamais allée, même pas en tant que lectrice. Avant de découvrir Fyctia en 2018, j’avais même jamais lu de romance ! (rires) Je ne connaissais rien du tout de tout ça. J’ai découvert tout l’engouement autour de la romance, ça a été incroyable d’être invitée à ce festival, et je n’ai compris la portée qu’une fois là-bas !
Au début, je me disais que c’était un truc de fou et quand j’y étais ça a confirmé mes suppositions !
En termes de souvenirs, je crois que le premier souvenir qui me marque, et encore aujourd’hui, c’est le vendredi avant l’ouverture. Avec les auteures, on était là un petit avant sur les lieux, on avait une salle spéciale pour nos pauses, et lorsqu’on est montées à la salle, en passant on a regardé en bas. C’est à ce moment qu’on a vu tout le plateau avec nos stands, et là j’ai vu ma couverture au format géant. À cet instant, j’ai regardé les filles et je leur ai dit « mais je vais pleurer ! ». C’était waouh ! Je ne m’y attendais pas, ça m’a vraiment mis une claque !
Je me disais “qu’est-ce que je fais là”! et justement de me rendre compte que c’était réel, ça m’a mis un sacré coup ! J’étais vraiment émue mais aussi super stressée avant le lancement. J’étais allée au FNR en pensant “j’ai écrit un roman, je suis pas trop connue”, je pensais que j’allais pouvoir me promener tranquille dans les stands et aller voir les autres, le stand Fyctia et tout ça… Mais en fait, j’ai eu du monde pendant les trois jours ! (rires) J’ai halluciné ! Le meilleur souvenir, c’est quand on a ouvert et que j’ai commencé à rencontrer des lectrices, c’était un truc de fou !
Avec les auteurs, c’était super, la French Team est exceptionnelle ! Rien que pour ça j’avais envie de continuer à y être. Entres les auteures, il n’y a que de la bienveillance, on a beaucoup rigolé. C’était vraiment un super week-end !
Quand je suis rentrée, j’avais plus de voix, plus de pieds, et je suis tombée malade ! J’ai mis une semaine à m’en remettre (rires) !
Écris-tu d’autres genres que la romance ? Je pense notamment à Féline ?
Effectivement, mon 2ème roman : Féline, c’est une romance fantastique. En soit je m’éloigne du genre, mais pas tellement… J’ai commencé à l’écrire dans le cadre d’un concours Fyctia « Anima ». Celui où Flora Armonie a gagné. Le thème c’était d’écrire sur un animal totem, j’avais donc commencé à l’écrire et l’idée que j’avais eu c’est une romance fantastique avec une femme qui se transformait en chat, écrite à la 3ème personne, donc rien à voir avec C’est juste un collègue !
Je n’avais écrit qu’une dizaine de chapitres sur Fyctia, je n’étais pas allée jusqu’au bout. Mais après ça j’avais quand même du monde qui me suivait et me demandait la suite. Pendant le premier confinement, je me suis remise à l’écrire. Pendant les trois mois, c’était productif ! À ce moment-là, j’étais entre deux boulots, donc je travaillais pas mais ça m’a bien occupée.
La romance c’est quand même ce qui me correspond et je m’éclate vraiment là-dedans ! Je pense que dans tout ce que j’écrirai il y aura toujours une forte prédominance de romance. Gravée sur ma peau, c’est une romance aussi… Ce que j’écris en ce moment c’est aussi une romance, donc je reste bien dans le genre finalement !
Peux-tu nous parler un peu de Gravée sur ma peau, ta nouvelle romance sortie le 22 avril ?
Bien sûr ! Ça s’appelle Gravée sur ma peau et c’est une romance FF, donc qui se passe entre deux femmes. D’ailleurs, j’ai un post qui explique un peu pourquoi j’ai voulu écrire cette histoire. En fait, elle m’est venue naturellement et traite de sujets qui sont très importants pour moi. Ce n’est pas du tout lourd, ce n’est pas une dark romance, mais ça parle du rapport qu’on peut avoir avec son corps, du harcèlement de rue, d’agressions sexuelles, de suicide… Ce sont des choses qui sont un peu lourdes, mais ce n’est pas écrit pour être triste, c’est plus dans l’émotion, et il y a aussi un peu d’humour. Le fait que ce soit deux femmes, pour moi c’était une évidence. Ce sont des sujets qui sont très féminins et j’ai mon côté girl power qui est ressorti pendant l’écriture (rires).
Pour vous raconter le pitch, les deux héroïnes s’appellent Andréa et Evie, elles se rencontrent par hasard dans un Love Shop, Andréa est avec son copain et fait des courses là-bas. Evie est la vendeuse, et elles se rencontrent. Il y a tout un courant qui passe entres elles et ce qui interpelle Andréa c’est qu’elle voit des marques sur les bras d’Evie et ça l’interpelle parce qu’elle aussi elle a vécu des choses dans son passé. C’est le point de départ où elle se sent attirée par Evie et où elle ressent le besoin d’apprendre à la connaître et de comprendre ce qu’elle cache derrière ses marques qu’elle montre de manière peu pudique. Elle sent qu’elle ont peut-être une souffrance en commun, qu’elles ont peut-être des choses à s’apporter l’une l’autre. Elle commence à forcer pour apprendre à la connaître, même si Evie n’est pas trop réceptive au début. Toutes les deux vont apprendre à se connaître et à se découvrir et il y a plein de choses qui se passe… J’essaie de ne pas trop en dire, je ne voudrais pas spoiler l’histoire !
Je l’ai écrit comme une histoire d’amour, où c’est un amour qui est salvateur. On est plus fort à deux que tout seul, mais on a quand même un travail à faire sur soi-même avant d’être en paix avec quelqu’un d’autre. Il y a vraiment des gros sujets qui sont abordés et qui me tiennent beaucoup à cœur !
Est-ce que tu as d’autres projets pour 2022/2023 ?
J’ai un projet sur lequel je suis en discussion depuis un petit moment… Il y a des circonstances qui ont fait que ça a pris du retard, c’est un projet que j’aurais aimé publier en 2022 mais je pense que ce sera plutôt pour 2023, je l’espère en tout cas ! C’est un projet sur lequel je travaille depuis l’année dernière, donc ça fait un petit moment ! C’est un peu un romantic suspense, qui était à l’époque sur Fyctia et ça s’appelle Nymphéa et la chambre rouge. J’en dis pas plus, parce que c’est en suspens, je ne sais pas trop comment ça va se passer… Mais je pense que ce sera pour 2023.
Sinon, en ce moment je suis en train d’écrire depuis début d’année, un spin-off de C’est juste un collègue, sur le personnage d’Ambre. Ça avance très bien, j’ai écrit un peu plus des ¾, donc je pense que d’ici le mois prochain je devrais l’avoir terminé ! Pour l’instant mon éditrice ne l’a pas encore lu, j’attends de le terminer pour l’envoyer en entier. Ce serait top que ça sorte chez Hugo, puisque c’est la même « famille » que C’est juste un collègue, mais par contre vue les délais de publication, ce sera sûrement pour 2023.
J’ai plein de projets, j’ai encore un autre spin-off de C’est juste un collègue sous le coude ! Je vais l’écrire, mais je ne sais pas encore quand. J’avais commencé encore un autre projet entre-temps que j’avais abandonné pour écrire mon spin-off, donc… à voir !
J’aimerais bien essayer de publier un ou deux romans par an. Dans l’idéal un en ME et un autre en AE, ce serait top !
Un dernier mot pour tes lectrices ?
C’est surtout un grand merci que j’ai envie d’adresser à mes lectrices ! Un grand merci pour tout leur soutien, leurs commentaires, leurs avis, leurs partages. Pour tous les mots doux qu’elles m’ont dit sur les réseaux et au FNR aussi. Tu n’es pas auteure sans lecteurs, donc c’est grâce aux lectrices que j’arrive à accomplir tout ça et que j’ai envie de poursuivre cette aventure encore longtemps… Un grand merci et j’espère avoir l’occasion de les rencontrer bientôt…
Mi-mai je serai au salon à Vendargues au Salon Romance Addict, juste à côté de Montpellier. Les 14 et 15 mai avec plein d’autres membres de la French Team !
Un immense merci à Margherita pour sa bienveillance, le temps qu’elle m’a accordée et pour cette interview ! ❤️
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